En 2019, le ministère des Armées avait lancé un appel à projets pour réhabiliter la base aérienne de Creil, laissée à l’abandon depuis 2016. Le projet, inscrit dans le cadre du plan « Place au Soleil », visait la conversion de ces terrains en une vaste centrale solaire. Après un processus impliquant plusieurs dossiers et une enquête publique clôturée en mai dernier, la société Photosol, affiliée au groupe Rubis, a été sélectionnée pour mettre en place ce parc. L’objectif est de créer une installation de panneaux photovoltaïques couvrant 147 hectares sur les 253 totaux de la base aérienne.
Présentée comme l’une des plus importantes d’Europe, cette ferme photovoltaïque comptera 350 000 panneaux solaires, générant une puissance de 188 GWh, ce qui pourrait couvrir les besoins énergétiques de 85 000 habitants. Le déploiement se fera progressivement, avec une première phase mise en opération en juin prochain et la dernière achevée d’ici fin 2025-début 2026. Photosol investira la somme de 130 millions d’euros dans ce projet et versera une redevance de 68 millions d’euros à l’État pour l’exploitation du domaine public sur une période de 30 ans. Le modèle économique repose sur la vente d’électricité avec un prix garanti sur 20 ans. Si le coût réel de vente est inférieur au prix garanti, l’État compensera la différence. À l’inverse, si le prix de vente dépasse le tarif garanti, Photosol reversera la différence à l’État.
Crédit photo : Eric Salard/Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 2.0 Générique (CC BY-SA 2.0)
Avant d’entamer la construction, une dépollution du site sera nécessaire, incluant la recherche et le retrait d’éventuelles munitions de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que la gestion des dépôts d’armes, des soutes à carburant et de la zone d’entraînement des pompiers. Cette transformation d’une ancienne base aérienne en une centrale photovoltaïque s’inscrit dans une tendance observable dans d’autres sites similaires, de Dreux-Senonches à Marville
Comentários